Thala et l'Homo sapiens sapiens

Publié le par thala ce village de Tunisie

Auto-Récit d’un village, Thala,Tunisie (22)
Thala, l’Homo sapiens sapiens et la découverte de l’orge
L’espèce de l’homme qui a vécu à Thala il y a 15,000 ans  se retrouve actuellement malgré les brassages et les métissages qui ont suivi avec l’avenu des Phéniciens, Romains, Vandales, Ibériques et  Arabes, l’Homo sapiens sapiens, plus primitif que son contemporain européen, a survécu et se trouve largement représenté dans les populations actuelles. La primauté doit être accordée à l’anthropologie or celle-ci ne permet pas de définir la moindre originalité de la population Thaloise ou dans l’ensemble Tunisienne pour plusieurs causes. Les essais historiques ont tous été chargés par les préjugés ethniques ou nationaux, les recherches archéologiques ont toujours été influencées par le fait de retrouver des origines Européennes ou orientales, ainsi le Thalois et le Tunisien du Paléolithique supérieur fut considéré descendant d’une race d’arias d’Italie en Sicile, ou gaulois, ou de la péninsule ibérique, ou de l’Homo Sapiens apparu en orient (Homme de Palestine). Origine Orientale et Européenne, aucun document anthropologique fiable entre la Tunisie et la Palestine ou entre la Tunisie et l’Europe ne peut appuyer ces thèses. Le Capsien « Proto-méditerranéens capsiens » du XIIIème millénaire confirme l’identité du Tunisien et rapproche son origine qui pourrait être orientale sauf que son évolution n’a pas eu besoin de nouvelles vagues de migrations ou d’invasions comme le confirme les recherches modernes qui penchent sur la forte probabilité de l’évolution sans besoin d’interférences d’espèces externes.

 

Le Thalois de l’an 15 000 av.J.C est ce descendant direct de ces braves « Guira », « Bira », « Mabos », « Char », « Nadj », « Zelf » et tous les autres qui ont bravé les dangers il y a 500 000 ans, qui ont découvert ce territoire magique par sa beauté, sa richesse et par le prestige de sa topographie dominante. Ils sont venus d’un horizon proche, de la Kroumirie, pour fuir les inondations dues à la forte fonte des glaces.

 

En cette année 11 010 av.J.C, Thala est secouée par une vague de froid sans précédent, c’est le mois de Juillet, le gel qui continue depuis l’hiver a décimé les fruits et fait fuir le gibier, la nourriture se fait rare. Les Thalois qui se nourrissaient sur la chasse, la pêche et la cueillette sont obligés de chercher une autre source d’alimentation. Les femmes jouèrent un grand rôle, “Mara” épouse de “Wof” ce guerrier intrépide partit tôt en direction de la forêt des loups « El Flaligue »  en compagnie de cinq autres et de deux hommes courageux, « Gueli » et  « Agez » réputés par avoir investis la grotte interdite et avoir tué le serpent à deux têtes.

 


Elle cherchait des tubercules, des écorces d’essences rares et des mollusques, le pur hasard mit sur sa route périlleuse une clairière protégée par les flancs du « Char » et par le versant sud d’ « El Flaligue », la stupéfaction les fit danser et crier de joie, ils ont découvert un champ de verdure épargné par le gel. Les femmes se mettaient à déraciner les tubercules et à couper les herbes comestibles, au moment du repos, «  Mara » saisit quelques épis et les frotta entre les paumes des mains pour calmer les brulures causées par les épines qui l’ont blessé ; elle ne réalisa pas l’exploit de ce geste mais quand elle ouvra les mains, elle ne résista pas à l’odeur des grains ; elle en goutta à quelques uns, puis d’autres et d’autres, elle fit gouter ces compagnes et les deux hommes, la saveur du fruit et sa consistance les émerveilla alors ils décidèrent d’en emporter au village. « Mara » raconta son expérience aux villageois qui goutèrent aussi au fruit et l’apprécièrent. « Koun », ce vieux séculaire, gardien de la mémoire Thaloise, leur raconta qu’il se rappela du récit des anciens qui parlait de cette plante qui pousse sauvagement dans les vallées du Nord lointain donnant fruit à la saison du soleil brulant, il énuméra ses vertus et convoqua le conseil des sages et des dieux. Le conseil écouta patiemment le récit de « Mara » et de ses compagnes puis décida d’importer la plante et de l’adapter dans la vallée en aval de « Chirdou ». Ce fut ainsi, une expédition d’une cinquantaine d’individus vint à bout du maigre champ découvert par « Mara », les grains ont été séparés et gardés pour une ultérieure utilisation et ce fut « Saf », le premier agronome Thalois qui en fissa les premières expériences, lui qui connait le secret de la germination, des tubercules, qui a le savoir de détecter les venimeuses, les comestibles et les nuisibles.

 

En ce juillet de l’an 11 010 av.J.C, « Mara » a non seulement sauvé les Thalois d’une famine qui se déclare et d’un exode sans retour mais aussi découvert l’orge, ce grain qui révolutionna la vie dans cette contrée.



 

Dans la clairière, quand les femmes coupaient l’herbe comestible « telma, pied de poule, Khourchouf etc.. », « Gueli » et « Agez » visitaient les grottes du coin, ils ont ramassé deux louveteaux et deux bébés gazelle qu’ils ramenèrent avec eux…. à suivre…

Publié dans Histoire

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H
vraiment tu as tous parler de Thala . cette année caractérisé par une bonne couverture végitale meme Kodiet Oum Elhirène.
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T
<br /> Merci Cher Hedi pour ce petit mot d'encouragement...<br /> <br /> <br />